Le fil des printemps
Des nuits qui ne passent que trop vite dès qu'on les mêle à l'oublie... Sa vie, dès lors, ne fut qu'ainsi.
Ne fut-elle plus que vestiges d'une âme affligée, meurtrie, sans répit?... Peut être l'est-elle encore, mais, dans la gloire de cette feinte seconde, elle a souri...
L'embrasement de ses rêves l'a, si longuement, prédit... Son retour... Et lorsqu'il frappa à cette porte familière, le bourgeon qui restait de l'arbre s'ouvrit...
La porte s'entrouvrit... la grâce de son poignet a-t-elle suivit... et d'un battement de cil, son ciel s'éclaircit... et d'un battement de cœur, l'ouragan de larmes qui ravageait son cœur depuis, finit... et d'un battement d'aile, la douleur qu'elle confine partit...
Il entra... tremblant, assiégé de peur, de panique... et le suivirent des bouquets de joie garnis...
De la chaleur de son corps, elle l'accueilli... et dans ses bras l'a-t-elle pris... il sourit... Poursuivi est-il, il lui dit... par des monstres sortis d'un paysage flétri... cherchant l'icône de leurs pêchés, dans ses entrailles, enfouie... et enfouit-elle contre son sein, sa tête dégarnie... lui souffla-t-elle que le cauchemar était fini... quelques paroles qu'un vent propice traça sur les lignes de son regard plus noir que l'infini... et dans l'infini de son regard, la douleur de cette âme en peine refroidit... et, pour une fois, c'est le malheur qui fut mêlé à l'oublie... et de son essence froide, la chaleur renaquit...